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migrant
les mines de souffre
migrant
Les amis de la mine
AfricaKorps
l'africakorps - désert de Lybie

un devoir de mémoire

Parents
mes parents

En vidant la maison familiale, je revois et re-découvre les photos de la famille :- Celles de mon père en militaire dans l’Africakorps, dans le désert de Libye, avec ses amis siciliens de la mine de souffre, son arrivée en France, les chantiers.

- Celles de ma mère s’affairant dans la cuisine, ou cousant.
- Celles de la maison et du jardin devenu un grand potager familial

En revoyant ces photos et souvenirs, j’ai réalisé qu’avec le décès de mes parents, il ne restait rien de leur histoire, plus rien de notre histoire.

C’est alors que l’envie de raconter l’histoire de mes parents est venue. Une envie de les remercier, une envie de devoir de mémoire, une envie de raconter l’émigration sicilienne telle que mes parents l’ont vécu, telle que je l’ai vécu, et telle qu’elle m’a été transmise et qui a fait de moi ce que je suis devenu.

l'émigration italienne

maison Paray
un italien construit sa maison

Bien sûr l’émigration sicilienne a bien des points commun avec d’autres émigrations passées et aussi actuelles :

- On y retrouve un racisme qui commence en Italie, entre le nord industriel et les Terrone (cul-terreux) du sud. Il se poursuit dans les pays accueillants (France, USA, Suisse…) qui, ne connaissant pas l’immigré, pensent qu’il «ne pourra jamais s’intégrer car il n’a pas la même culture».
- On y retrouve également la difficulté du migrant qui ne connaît ni la langue ni les coutumes du pays accueillant.
- Et que dire de ses efforts, souvent malhabiles, pour que ses enfants deviennent des français à part entière.

Cependant, l’émigration sicilienne a des points particuliers : une volonté d’intégration si forte qu’on essaie d’oublier la culture d’origine, on ne parle plus l’italien à la maison, on parle le français, on ne cuisine plus les plats italiens, on apprend les plats français, on francise les prénoms : on ne s’appelle plus Pietro mais Pierrot.

Mes parents n’ont pas joué ce jeu. Mes parents n’ont pas voulu effacer leur culture. Contrairement aux conseils des instituteurs, nous parlions un «italo-sicilien» à la maison. Ma mère cuisinait les pâtes fraîches en chantant des chansons populaires italiennes. Mon père jurait en sicilien quand il se tapait sur les doigts en construisant sa maison. 

ORIGINE ET INTÉGRATION RÉUSSIE

portrait
italiens en France
Et pourtant, mes parents ont réussi l’exploit d’une intégration réussit : le franco-italien que je suis est complètement à sa place en France tout en mélangeant un bout de culture sicilienne venue de mes parents et un bout de culture française venue de l’école et de mes amis.

REVALORISATION DE L’HARMONICA

harmoniciste
Mario en concert
L’intégration se fait par des biais multiples : l’école, le sport et aussi les arts. Pour ma part, j’ai choisi la musique, toutes les musiques. J’ai choisi l’instrument le plus populaire qui soit, celui qui, de part sa petite taille et son coût modeste, représente le mieux le voyage et aussi l’émigration : l’harmonica.

Souvent considéré comme un instrument de seconde zone, l’harmonica est souvent lié au blues et à la country, et limité à un rôle d’accompagnateur. Il ne pourrait donc pas être leader, s’intégrer à d’autres musiques ?

Ce spectacle démontre le contraire. L’harmonica est un instrument à part entière. Dans «Les italiens ne voyagent pas ils émigrent», vous l’entendrez dans différents registres à savoir le blues, bien sûr, mais aussi le jazz, les musiques populaires italiennes et même l’opéra… Vous l’entendrez dans le rôle d’accompagnateur, d'illustrateur et aussi en soliste.

l'Avis d'un spectateur

Mario sur scène


Comme je l’ai lu dans une critique de spectateur sortant d’un de mes spectacles :


« L’utilisation de son harmonica est différente des autres harmonicistes car l’instrument raconte des histoires, vient en illustration et permet, à nous public, de découvrir cet instrument sous ses multiples facettes. »